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Le 22 mars 2017

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Mobilisées pour la préservation de l’environnement, les équipes d’Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc (ATMB) se sont associées à Carbone 4, cabinet de conseil spécialisé dans la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique. L’objectif : étudier une solution innovante en matière de mobilité durable, l’autoroute électrique. Celle-ci permettrait d’alimenter les poids lourds en électricité de manière continue le long de l’autoroute, grâce à différentes solutions technologiques. Menée aux côtés d’acteurs du secteur autoroutier et de l’énergie, l’étude s’est intéressée au transport de marchandises sur longue distance et a démontré l’intérêt de ce dispositif, notamment sur le plan environnemental.

L’autoroute électrique, une solution adaptée pour le transport de marchandises

ATMB et Carbone 4 se sont associés à ENGIE Ineo, EDF, GEODIS, VINCI Autoroutes ainsi qu’à un leader européen de la construction de camions pour étudier la possibilité d’électrifier le transport de marchandises sur longue distance. L’autoroute électrique permettrait d’alimenter les poids lourds en électricité de manière continue le long de l’autoroute. En effet, en l’état actuel des technologies, les batteries électriques représentent une solution bas carbone efficace mais leur autonomie est insuffisante pour ce type de transport et un stockage à bord du camion occuperait un espace trop important.

Dans cette configuration, l’autoroute électrique apparaît comme un recours adapté. Plusieurs solutions technologiques existent pour la déployer : des caténaires, un rail au sol, ou en induction par transfert entre bobines magnétiques.

En tenant compte de plusieurs données chiffrées (coût des travaux et revenus prévus entre autres), des prévisions économiques sur l’évolution du trafic et sur le coût du pétrole ainsi qu’en interrogeant plusieurs experts du transport routier et de l’électrification, Carbone 4 a évalué le coût et les bénéfices d’un tel projet en France.

L’autoroute électrique : un projet vertueux pour l’environnement et rentable

Florian Grange

Chef de projet innovation et développement chez ATMB

« ATMB encourage le développement de solutions innovantes de mobilité pour la préservation des territoires exceptionnels qu’elle dessert. C’est dans cette volonté qu’elle est devenue partenaire de Carbone 4. Cette étude permet en effet une avancée importante de l’état de l’art du secteur et propose des pistes concrètes d’actions. » Florian Grange, Chef de projet innovation et développement chez ATMB

Parmi les différentes possibilités étudiées par Carbone 4, le scénario le plus efficace sur le plan environnemental serait d’équiper les autoroutes où circulent plus de 5 000 camions par jour, soit 3 200 km d’autoroutes dans toute la France du territoire. Cela permettrait de réduire notamment les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 30 millions de tonnes en 20 ans. Cela nécessiterait cependant la mise en place d’une politique gouvernementale ou européenne destinée à soutenir le projet avec un investissement évalué à 3 milliards d’euros, soit 100 € par tonne de CO2 évitée. Ce montant reste relativement faible comparativement à d’autres investissements comme les panneaux photovoltaïques.

Pour dresser ces constats, Carbone 4 a travaillé à partir du scénario suivant :

  • Un projet d’électrification réalisé avec une alimentation par caténaire, inspirée des systèmes existants pour les trains et les tramways, ou encore à travers des dispositifs de charge au sol par rail ou par induction,
  • La création d’une société de projet dédiée chargée de construire et d’exploiter l’infrastructure d’électricité,
  • Un basculement par les transporteurs routiers des poids lourds diesel vers des véhicules hybrides. Dans ces conditions, les transporteurs auraient à s’acquitter d’un surcoût pour l’achat ou la location d’un véhicule et d’un péage pour l’utilisation de l’infrastructure. Ce dernier serait cependant compensé par les économies réalisées sur le diesel. En 6 ans, période moyenne d’utilisation d’un véhicule par un transporteur, le parc serait renouvelé et le potentiel maximum d’adoption de la technologie par les transporteurs serait atteint.

Une telle solution est en cours d’étude par plusieurs entreprises (Siemens et Alstom par exemple), et dans plusieurs pays (Allemagne, Suède, États-Unis, France). Elle présente un triple avantage : une réduction de l’impact environnemental du transport routier de marchandises, une optimisation de l’utilisation des infrastructures de transport existantes, et une faible adaptation opérationnelle pour les transporteurs dans sa mise en œuvre.

« Les résultats de cette étude renforcent notre volonté d’avancer sur ces solutions innovantes de mobilité en proposant les infrastructures d’ATMB comme un laboratoire d’expérimentation en conditions réelles », conclut Florian Grange.

Les équipes d’ATMB mobilisées pour innover en faveur de la préservation de l’environnement

L’étude de Carbone 4 fait partie d’un ensemble d’actions engagées par ATMB pour identifier et promouvoir les mobilités durables au service de la préservation des territoires exceptionnels qu’elle traverse.

ATMB est d’ores et déjà partenaire du projet Equilibre, une initiative haut-savoyarde en faveur de l’utilisation du Gaz Naturel Véhicule (GNV) pour le transport routier de marchandises. Depuis mars 2016, une expérimentation unique en Europe est réalisée pour confirmer l’intérêt de l’utilisation de ce carburant comme une alternative durable au diesel : les données propres à la consommation et au rejet de CO2 et de NOx de 15 poids lourds sont actuellement collectées.

Par ailleurs, ATMB oeuvre pour encourager des solutions de mobilité alternatives et encourage le développement du covoiturage. Les équipes créent chaque année de nouvelles places de parking dédiées. Le réseau d’ATMB dispose ainsi de 235 stationnements pour le covoiturage, soit, rapporté à la taille du réseau, 6 fois plus que sur l’ensemble du réseau autoroutier français.

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