Le 05 décembre 2024
L'écopont de Viry fête ses 5 ans et révèle un bilan très positif de son utilisation par la petite et grande faune
Autoroute Blanche (A40)
Une question, besoin de contacter notre bureau de presse ? Contactez-nous par mail ou par téléphone : Céline COUDURIER – 04 50 25 20 51 / 06 74 40 41 11 ou par adresse mail
L’écopont de Viry a soufflé sa cinquième bougie lors d’un comité de suivi rassemblant les acteurs concernés : Apollon 74, l’association chargée de son suivi avec France Nature Environnement Haute-Savoie, ATMB et la République et canton de Genève, ses constructeurs et financeurs.
Le suivi faune réalisé durant quatre années complètes révèle que ce passage à faune fonctionne et tient ses promesses dans le rétablissement du corridor biologique Jura-Salève.
Au total, ce sont 300 espèces et 6 000 individus qui ont été recensés au cours des centaines d’heures passées sur le terrain, de jour comme de nuit.
Voici le top 5 des utilisateurs : le blaireau, le chevreuil, le renard roux, le lièvre d’Europe et le sanglier.
L’ensemble des milieux naturels autour de l’écopont, soit 37 000 m², font aujourd’hui l’objet d’un suivi particulier pour conserver son rôle de réservoir de biodiversité.
Plus de 300 espèces recensées en quatre ans de fonctionnement
Réalisés sur quatre années complètes, les inventaires révèlent que ce passage à faune fonctionne et tient ses promesses dans le rétablissement du corridor biologique Jura-Salève.
Au total, ce sont 300 espèces et 6 000 individus qui ont été recensés au cours des centaines d’heures passées sur le terrain, de jour comme de nuit.
Le top 5 des utilisateurs est constitué du blaireau, du chevreuil, du renard roux, du lièvre d’Europe et du sanglier.
Les horaires de traversées sont quasi exclusivement concentrés sur la période crépuscule -nuit- aube, avec un pic d’activité entre 22h et 4h et très peu de passages au cœur de la journée.
Les vidéos et observations diurnes réalisées par Apollon 74, l’association chargée de son suivi avec France Nature environnement Haute-Savoie, ont permis de constater de véritables comportements d’appropriation, au-delà de la traversée par la faune :
• Des blaireaux ont creusé leurs latrines.
• Les chevreuils font leur pause “dîner” avec les rameaux.
• Les sangliers montrent des comportements de jeu avec le sable, tout comme les lièvres et les blaireaux.
• Les lièvres bruns mènent des courses-poursuites… Et s’accouplent.
• Les blaireaux et le renard roux marquent leur territoire.
• Cela va même jusqu’à des combats de territoire entre deux brocards.
L’écopont de Viry ne sert pas uniquement à la grande faune mais à l’ensemble des animaux petits et grands, terrestres ou volants : micro-mammifères, reptiles, oiseaux, insectes, chauve-souris… Des criquets et escargots qui n’étaient observés que d’un côté de l’autoroute ont pu, grâce à l’écopont, s’installer de l’autre côté.
La gestion de 37 000 m² d’espaces naturels autour de l’écopont
Les terrains appartenant à ATMB et situés à proximité de l’écopont sont eux aussi suivi par Apollon 74 et FNE.
Il s’agit d’appliquer une gestion adaptée de ces milieux naturels pour conserver leur rôle de réservoir de biodiversité.
En effet, ces remblais issus de l’excavation de matériaux lors de la construction de l’autoroute, il y a plus de 40 ans, sont devenus au fil des ans des refuges pour la faune et contribuent grandement à la fonctionnalité de l’écopont.
Il s’agit aujourd’hui de préserver et améliorer la biodiversité qui s’est mise en place. Ces espaces évoluent très favorablement et de nouvelles espèces sont régulièrement découvertes, par exemple des amphibiens à la suite de la création de mares.
Le milieu naturel autour de l’écopont de Viry représente 37 000 m² avec :
• 23 types de biotope, dont 14 menacés en France et en Suisse,
• 560 espèces animales, sont 51 sensibles en France et en Suisse comme le muscardin, devenu la « mascotte » de l’écopont,
• plus de 132 espèces de plantes, dont 18 sensibles en France et en Suisse, comme l’Ophioglosse commun.
Faire découvrir ses espaces aux scolaires avec le Syndicat Intercommunal du Vuache
Depuis 2019, ATMB cofinance avec le Syndicat Intercommunal du Vuache (SIV) des actions de sensibilisation grâce au “contrat territoire espaces naturels sensibles du Vuache”.
Ce projet, intitulé « Quand les animaux se déplacent », a vu le renouvellement de l’exposition itinérante « Les rencontres animales… le jeu de l’amour & du hasard ».
En collaboration avec la Maison du Salève et l’État de Genève, les équipes d’ATMB ont souhaité faire découvrir aux élèves la richesse de notre faune locale et de les accueillir sur notre écopont de Viry.
• En 2019, 186 élèves issus de 5 classes ont participé à des plantations et aménagements écologiques dans le cadre de la construction de l’écopont.
• De 2021 à 2023, ce sont près de 1000 élèves qui ont bénéficié de 40 journées d’animation pour se familiariser avec les enjeux de la biodiversité.
Cette aventure éducative et écologique avec les jeunes publics se poursuit sur les années scolaires 2024 à 2026.
ATMB s’engage pour le rétablissement des corridors biologiques autour de ses infrastructures
L’objectif des équipes d’ATMB est de rétablir les corridors biologiques rompus il y a des dizaines d’années et permettre à la faune de franchir plus facilement l’infrastructure linéaire qu’est l’autoroute.
L’A40 traverse de nombreux territoires où circulent les animaux. Pour les préserver, plusieurs aménagements ont été réalisés ces dernières années : des écoponts au-dessus de l’autoroute (Viry et Arenthon) et des passages inférieurs à faune sous l’autoroute.
C’est en combinant ces deux types de passages que l’on parvient à rétablir la perméabilité écologique de l’autoroute et à préserver les trames vertes indispensables au déplacement de la faune terrestre.
Le plus emblématique passage à faune est celui de Viry. Le pont est large de 25 mètres, soit 6 voies de circulation.
Il est dimensionné pour le passage du cerf, animal le plus exigeant pour traverser un ouvrage. En forme d’entonnoir, le pont accompagne les espèces dans leur passage.
Il a été inauguré le 30 septembre 2019 et représente un investissement de 4,3 millions d’euros financés à parts égales par ATMB et l’État de Genève.
« A l’échelle de la région, il s’insère dans l’infrastructure écologique du Grand Genève, soit un maillage d’habitats naturels indispensable au renforcement du socle du Vivant.»
Bertrand von Arx, Conservateur de la Nature et du Paysage, République et Canton de Genève