La surveillance permanente au Tunnel du Mont Blanc
Pour assurer la sécurité des conducteurs, des équipes et de l’ouvrage, le Tunnel du Mont Blanc est surveillé en permanence.
La surveillance permanente au Tunnel du Mont Blanc nécessite une veille constante. En 2021, les équipes ont élargi le périmètre de surveillance du génie civil afin de compléter l’inspection de l’ouvrage.
Les éléments du Tunnel qui nécessitent une surveillance permanente
Au Tunnel du Mont Blanc, nos équipes surveillent en permanence tous les éléments et les équipements de l’ouvrage :
Le tunnel : un ouvrage fréquemment inspecté
Des contrôles visuels…
Tous les mois : nous effectuons un contrôle visuel de la dalle.
Tous les 3 mois, une inspection visuelle des 11,611 km de la voûte est effectué. Pendant les fermetures du tunnel pour maintenance et les nuits d’alternats pour effectuer ce contrôle mobilisent au moins 6 personnes sur l’ensemble de l’ouvrage .
Et des contrôles détaillés …
2 fois par an, nous contrôlons la voûte en détails. 3 équipes de 4 personnes réalisent ce contrôle.
Cette inspection détaillée de la voûte nécessite 5 nuits de fermeture totales du tunnel (soit 7 heures d’inspection par nuit).
Tous les autres éléments de l’ouvrage sont aussi contrôlés en détails 1 fois par an par 6 personnes. Cette inspection nécessite la fermeture de l’ouvrage durant 6 nuits consécutives.
Comment se passe une surveillance permanente ?
La surveillance permanente nécessite plusieurs contrôles détaillés. Ces contrôles utilisent plusieurs méthodes et outils.
L’inspection de la dalle
Grâce aux cordes optiques fixées sous la dalle, les équipes sont informés de chaque déformation du béton. Chaque changement est remonté aux équipes grâce à une alarme en temps réel.
La dalle du tunnel du Mont Blanc contient de la ferraille. Le géoradar permet d’informer les équipes de l’état du ferraillage de la dalle, indique le potentiel de corrosion des aciers de la dalle et permet aussi de mesurer l’épaisseur de l’enrobé.
Le carottage analyse aussi le béton de la dalle. Le carottage est un forage d’exploration qui prélève un échantillon de la dalle.
Le contrôle de la voûte
La surveillance permanence contrôle également la voûte du tunnel. Ces auscultations permettent de prévenir d’un vieillissement de la voûte ou de sa déformation. Ces contrôles permettent d’anticiper les désordres et de faire des interventions préventives sur le béton. La grande majorité de ces désordres sont mineurs, les équipes les traitent rapidement pour éviter de représenter un danger pour les usagers ou pour l’ouvrage.
Lors du contrôle détaillé, les équipes réalisent des trous de 9 mm de diamètre dans la voûte. Ils utilisent ensuite des endoscopes pour visualiser l’intérieur de l’ouvrage. Ces petites caméras permettent de vérifier le bon état de la voûte.
La voûte du tunnel présente aussi des fissures nécessaires pour surveiller l’ouvrage. Lors de son auscultation, les équipes utilisent des fissuromètres qui permettent de mesurer et surveiller ces fissures. Ils regardent si elles s’écartent, s’allongent dans le temps.
Lors de l’inspection détaillé, nous utilisons des stations de mesure de convergence. Ces stations permettent de voir si l’ouvrage bouge. Pour mesurer, les équipes retirent le béton de la voûte et regarde si la roche au-dessus de la voûte comprime l’ouvrage. 10 mesures sont prises grâce à des distomètres à fil invar : un fil tendu entre 2 points qui permet d’analyser la structure et de voir si l’ouvrage à bouger entre ces 2 points.
Enfin, lors du contrôle détaillé, les équipes notent aussi les arrivées d’eau.
L’info en plus
Le Tunnel du Mont Blanc est situé sous le glacier de l’Aiguille du Midi. Plusieurs venues d’eau peuvent altérer les propriétés du béton et donc de la voûte du tunnel.
Côté Italie, le débit moyen d’eau au tunnel est de 400 litres d’eau / secondes. Côté France, ce débit est de 100 litres d’eau / secondes.
Par endroit, de grosses venues d’eau sont drainées pour éviter que l’eau n’aille sur la chaussée et perturbe la traversée du tunnel du Mont Blanc.
Lors des inspections, toutes les mesures, les changements et les autres éléments signalés sont notés sur des tablettes.
Zoom sur le logiciel Ad Hoc, logiciel pour une surveillance permanente
Toutes les mesures prises lors des contrôles sont reportées sur l’outil AD HOC, un logiciel qui utilise un modèle 3D.
Cet outil permet de réaliser notamment une photogrammétrie digitale de l’ensemble de l’ouvrage. Cette photo reproduit la vision en 3D de l’ouvrage pour avoir son relief.
L’outil permet aussi d’obtenir une orthophotographie de précision avec un très haut niveau de qualité et un grand nombre de détail photographique. Ce travail permet d’obtenir les informations sur un plan.
Nous recommandons aux usagers de s’informer sur les conditions de circulation au Tunnel du Mont Blanc en consultant le site web www.tunnelmb.net et l’application du Tunnel du Mont Blanc : TMB Mobility.